Définition de FUYARD, ARDE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : fui-iar, iar-d'

DÉFINITIONS

1
Qui a coutume de s'enfuir. Troupes fuyardes.
Ils [les castors] deviennent fuyards, leur génie flétri par la crainte ne s'épanouit plus, ils s'enfouissent eux et tous leurs talents dans un terrier
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans Quadrup. t. III, p. 62, dans POUGENS
Pigeon fuyard, pigeon qui est dans un colombier à pied et qui ne s'arrête pas dans les volières et basses-cours.
Sémantique : Terme de fauconnerie. Oiseau fuyard, oiseau qui ravit sa proie et la détourne.
Nature : Substantivement.
Il voit quelques fuyards sauter dans une barque
de Pierre CORNEILLE dans Pomp. V, 3
Il eut d'abord à s'avancer sur une route glissante, encombrée de bagages et de fuyards, contre un vent violent soufflant en face et au travers d'une nuit obscure et glaciale
de Philippe de SÉGUR dans Hist. de Nap. XI, 7
L'armée était dans un dernier état de détresse physique et morale quand les premiers fuyards atteignirent Vilna
de Philippe de SÉGUR dans ib. XII, 3
Il se disait autrefois d'un homme qui évitait de tirer à la milice. Quand un fuyard était arrêté, il était milicien de plein droit.
Sémantique : Fig. Celui qui échappe à quelque engagement.
Ah ! comme vous voudrez, reprit-il là-dessus ; mais je regrette le fuyard ; il valait mieux pour vous puisqu'il était riche
de Pierre de MARIVAUX dans Pays. parv. 4e part.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
.... Quand à l'emblée il avoit eu d'elle quelque fuyarde oeillade
de Jacques YVER dans P. 544
Les fuiards
de Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ dans Hist. I, 295
Sur le delogement fuyard du prince d'Oranges
de Vincent CARLOIX dans I, 7

ÉTYMOLOGIE

1
Fuir, avec la finale ard qui indique l'habitude.

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